Analogie géomancie chinoise et Feng shui
Il y a près de cinq mille ans, la géomancie chinoise visait à améliorer la qualité de vie à tous égards en assurant une circulation optimale de l'Énergie Cosmique dans l'environnement.
Mais pendant les premiers siècles, les géomanciens s'étaient surtout occupés du bien-être et de la prospérité des Empereurs, des hauts dignitaires de l'Empire. Ils installèrent, aménagèrent et agencèrent les palais impériaux, les tombes royales, les demeures seigneuriales. Il est à noter qu'ils attachaient alors autant d'importance au domaine des morts qu'à celui des vivants — car, pour les Chinois, les morts exercent une influence déterminante sur les vivants.
Ce n'est qu'au début du deuxième millénaire avant J.-C. que certains géomanciens commencèrent à s'occuper des gens du peuple, en se confinant principalement aux humbles habitations de ceux-ci. Ils n'osèrent pas appeler "géomancie" leur art ainsi démocratisé, mais le baptisèrent "Feng Shui", et ils se donnèrent le nom de "maîtres du Feng Shui" au lieu de "géomanciens".
Au cours des quarante siècles suivants, la géomancie chinoise et le Feng Shui existent côte à côte. Il n'y a pas à proprement parler de frontière bien définie entre les deux ; souvent même on les prend l'un pour l'autre, d'autant plus que certains praticiens du Feng Shui n'hésitent pas à sortir du cadre initial de leur art et à s'occuper de sites, de paysages, de cimetières et de tombeaux du grand public.
Depuis ses débuts jusqu'à nos jours, le Feng Shui se pratique de façon continue en s'enrichissant d'enseignements au cours des âges, pour devenir finalement un art extrêmement raffiné et utile. Non content d'être une composante essentielle de la vie quotidienne dans le monde chinois, il est en passe de le devenir en Amérique du Nord et en Europe, c'est-à-dire dans les pays les plus industrialisés de la planète.